Les vaccins contre la grippe H1N1, livrés pendant la pandémie de 2009/2010 et non utilisés, auront tous été détruits d'ici fin novembre, "conformément au schéma prévu", a indiqué aujourd'hui Thierry Coudert, président de l'organisme en charge de la gestion des stocks.
Sur les 94 millions de doses commandées par le gouvernement, 44 millions ont été livrées, la ministre de la Santé de l'époque, Roselyne Bachelot, ayant annulé le reste des commandes. Près de 6 millions de personnes ont été effectivement vaccinées (avec une ou deux doses). 12,6 millions de doses ont été données à l'Organisation mondiale de la Santé et 314.000 revendues au Qatar et à Monaco.
Restaient 18,9 millions de doses à détruire, en fonction de leur date d'arrivée à péremption, a précisé M. Coudert, président de l'Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus). Leur destruction, par incinération, sera achevée au 30 novembre, a-t-il indiqué. Le coût de cette destruction "est estimé à 60.000 euros environ", a-t-il précisé.
La Cour des comptes avait chiffré à 382,7 millions d'euros le coût des vaccins pour le gouvernement, incluant le montant de l'indemnisation versée aux laboratoires pour les commandes annulées. Dans un rapport présenté en octobre dernier elle avait évalué à "au moins 61 euros hors taxes" le coût de chaque dose utilisée, pour un prix moyen de la dose livrée de 7,2 euros.