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Liste des témoignages reçus par l'APMH :

COVID 19 - 4 cas cliniques

Texte reçu par l'APMH du 13/04/2020 :

Je travaille dans le Morvan en collaboration avec Muriel Lagoutte, pharmacienne à 25 km de chez moi, nous échangeons nos données: Phosphorus ressort très nettement.

Ars, Puls, Bry, Am-c ont été essayés en début d'épidémie, avec un effet palliatif: patients améliorés mais loin d'être guéris. Depuis que les symptômes de Phos se sont précisés avec le plus grand nombre de cas, l'efficacité de Phosphorus en 15CH minimum est flagrante, rapide, parfois spectaculaire.
Nous n'avons observé aucun patient présentant de près ou de loin des symptômes évoquant Camphora.
Le symptômes de Phosphorus qui apparaît de manière quasi-constante est "toux uniquement le jour" et paradoxalement, plutôt des bonnes nuits compte-tenu de la sévérité du tableau clinique.
Sur le plan mental, certains patients sont anxieux +++, d'autres plus zen.

 

Quatre cas cliniques :

Sale COVID ! ( Muriel Lagoutte, pharmacienne 71)

 Sophie, une amie, m’appelle mercredi dernier. Petite voix, (j’ai du mal à la reconnaitre !) elle m’explique être en panique par manque d’air. Tout a commencé lundi avec une sensation d’étouffer, de capacité respiratoire réduite. Pas de toux, pas de fièvre mais des frissons. Elle était alors cool ce jour 1 : mari et enfants avaient eu un épisode fébrile peu inquiétant. Elle attendait enfin le moment « d’y passer pour être débarrassée elle aussi ».
Mais la situation s’envenime rapidement, et mercredi, elle m’appelle catastrophée. « Je ne peux plus respirer, je n’ai plus de poumons, j’ai fait le 15, ils m’ont dit de voir avec mon médecin traitant, mais je n’en ai pas ».
Malgré l’angoisse, le manque de force l’empêche de parler fort et vite. C’est une toute petite voix robotique qui me parle, comme un message préenregistré : en effet, elle chuchote, ne propulse pas ses syllabes. Le débit est lent et j’ai l’impression qu’elle calcule pour dire le plus d’informations possibles avec le moins de mots possibles, comme si chaque son risquait de vider une batterie déjà à plat. On passe rapidement à un échange écrit à sa demande.
Ce qu’elle me dit spontanément :
1 « le manque d’air est impressionnant et angoissant »
2 « j’ai comme un étau qui me fait très mal : il me broie les poumons : la douleur est forte, constante et tenace. C’est encore pire pendant les frissons. »
3 le manque de force est surprenant : « je me demande à partir de quel moment je ne tiendrai plus, vais-je mourir ? ».
4 Présence d’un vertige à chaque frisson et à chaque aggravation générale : «je tourne et j’ai une sensation de flottement : ça fait peur : est ce que c’est signe que je vais mourir bientôt ?»
5 « L’angoisse augmente avec le manque d’air (et non l’inverse) c'est-à-dire le soir. Cependant, je m’endors vers 23 heures et passe une bonne nuit. »
Je suis frappée par le contraste entre la fille pétillante, insouciante et marrante que je connais (pour Sophie, rien n’est grave, « il ne faut pas se prendre la tête » est son dicton personnel) et celle que j’entends, très faible et angoissée à l’autre bout du téléphone. Cette angoisse extrême (elle
redoute même de ne pas s’en sortir !) et son épuisement + une répertorisation bâclée me font lui donner ARS 9 CH qui la soulage instantanément et pendant 4 heures (elle en a repris 3 fois) mais la 4e prise est inefficace. Je la passe sous ARS 30 CH : pareil, rien ne se passe. Il est 18 heures elle est au plus mal. Je sens pour la première fois de ma vie l’urgence vitale. Je lui dis de filer aux urgences : mais ils habitent à Dijon (hypercentre) et n’ont pas de voiture.
Je reprends alors ma répertorisation à zéro et privilégie le manque d’air, les poumons douloureusement broyés par un étau, le vertige et ses sensations, les frissons présents à chaque fois qu’un trouble s’aggrave et l’horaire d’aggravation que je connais maintenant précisément (18h) avec l’anxiété et la peur que ce coronavirus lui soit fatal.
Je lui donne PHOS 15 CH car il faut que la pharmacie en bas de chez elle en ait. Son mari file en acheter comme un dératé (j’entends sa course sur le parquet et la porte claquer). 10 minutes après les premiers granules, l’état général et la respiration sont fortement améliorés.
Une heure plus tard l’étau qui n’avait jamais disparu avec ARS (mais Sophie est une optimiste donc avait oublié de me le préciser dans la journée) s’envole. Une bonne nuit de sommeil suit. Seule la fatigue persiste au matin. L’étau fera sa réapparition légèrement 2 fois, mais 3 granules de PHOS le terrasseront à chaque fois. La dernière prise fut PHOS en 30 CH d’ailleurs.
Je crois que je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie. J’avoue avoir du mal à m’en remettre.

 

 

Père d'une femme qui a pour amie une étudiante en homéopathie qui a pris l'observation

Ce qu'elle dit :
« Homme 83 ans, type nux vomica (chef d’entreprise), toujours hyperactif, ne s’arrête jamais.
Début il y a 5_6 j : fatigue +++ céphalées frontales, courbatures ++
Puis 2-3 j après : fièvre 38,5, embarras digestif (je ne sais exactement mais « dérangé ». peu de toux, minime coryza clair pas gênant, pas d’anosmie ni agueusie. Fortes douleurs lombaires « comme un lumbago suite de soulèvement de charge » qui persistent voire s’intensifient par la
suite. Dort régulièrement le jour, mais pas abattu, garde une conversation normale et l’énergie et la combattivité habituelles sont là.
Pas spécialement soif, continue son vin rouge…
Puis installation des symptômes pulmonaires : Se sent encombré, un peu des bronches mais surtout des poumons, « comme s’il y avait quelque chose de solide dedans » . La toux est claire, plus sèche que grasse mais à l’entendre il y a une très nette inflammation bronchique, comme dans les grippes non surinfectées. Sa toux est < à l’inspiration +++ et il y a une douleur thoracique « à l’intérieur, derrière le thorax (voulait-il dire sternum ?) »
Pas de difficulté respiratoire ni dyspnée.
Juste cette inflammation broncho-pulmonaire et toux qui augmente malgré bryonia 9 Ch pris 5 fois en moins de 24 h depuis le 31 à 15 h.
Le 31 au soir, 40°C (surpris car très bien tolérée !). À l’auscultation il y a manifestement atteinte parenchymateuse, je n’en sais pas plus.
Ce matin 38 au lever, puis 35,7 à l’hôpital associé à une TA à 17 (pas d’HTA connue)
A midi 37 et à 15 h 38,4
A déjà eu des infections urinaires mais pas de brûlures cette fois-ci (se pose la question à cause des douleurs lombaires)
A eu des sueurs avec la fièvre ou après doliprane, la nuit.
Au téléphone il demande des nouvelles des autres (s’en inquiète vraiment) quand on en demande des siennes, il ne se dit pas stressé, philosophant sur la mort. Pas abattu, esprit vif, mais bien fatigué donc siestes.

Donc : toux et inflammation pulmonaire qui augmentent, douleurs bas du dos +++, fièvre oscillante »

Réponse : donner Phosphorus en 15CH 4 fois/jour à espacer. 8 jours plus tard il va parfaitement bien.


Patiente de 70 ans , jamais vue auparavant, habitant à 100km et soignée par téléphone.

 
Depuis13 jours fièvre à 38°6 le matin, 39°2 le soir. Examen clinique normal, son médecin l'appelle tous les jours. Lorsqu'elle parle, sa voix est très faible, quasi inaudible, le souffle court. Sa faiblesse la confine au lit ou au fauteuil, incapable du moindre effort.
« Je suis frigorifiée pendant que la fièvre monte, des frissons partout, glacée, les mains gelées, le corps tout froid, je me couvre, puis j'ai très chaud, le feu, trop chaud, je me découvre. J'ai un étau de chaque côté des tempes, le cerveau très très serré, insupportable, ça me brouille la vue, je mets
de l'eau fraiche dans la bouche, ça fait du bien.
Aucun appétit. Ce qui passe : yaourts frais, compotes de pommes, pâtes à la sauce tomate…
J'ai la bouche très sèche, dès que je bois ça m'écoeure .
Je me couche avec le mal de tête, je suis réveillée à 5 h. trempée, toutes les nuits je dois me changer (pas d'odeur de transpiration).
Je toussote, plus au froid dans le jardin, des quintes, je suis lessivée, fatiguée, essoufflée au moindre mouvement. La nuit je dors bien, je ne tousse pas du tout la nuit.
J'ai un peu de rhume, je mouche clair, je saigne un peu de la narine droite.
Je suis hypersensible par rapport aux infos, émotionnelle, j'ai envie de pleurer même devant des belles choses… Est-ce que je vais m'en sortir ?
Pas agitée, tranquille ».

 

Je prescris Phos 15CH qui est pris à 18h. Je téléphone à 20h. : la fièvre est tombée, restent les céphalées, la dyspnée et la toux. La patiente a pour consigne de reprendre Phos en cas de remontée de la fièvre.
Appelée le lendemain matin, elle m'apprend que comme les céphalées persistaient au coucher, elle a eu l'excellente idée d'absorber quelques gouttes d'huile essentielle de menthe poivrée !!!
Elle reste apyrétique, dyspnéique, la toux n'est pas modifiée.
Phos ne serait-il qu'un simile ? Ou a-t-il été perturbé par l'HE de menthe ? On trouve dans Ammonium Carbonicum « vue obscurcie pendant la céphalée, toux uniquement le jour, aggravée au froid ; douleur lombaire brûlante... ». Il est présenté par certains comme le remède de l'épidémie. Essai de Am-C 15CH.
Le lendemain matin, rien n'a changé sauf l'apparition de nouveaux symptômes : sensation de tremblement intérieur, tremblement des mains en les tenant étirées : Phos2°.
Reprise de Phos 15CH ; le soir même, la patiente se sent moins essoufflée, les céphalées ont complètement disparu ainsi que la sensation de tremblement.
On continue Phos 15CH trois fois par jour : « je me sens mieux, j'ai vraiment passé une bonne nuit, je tousse moins, je suis encore essoufflée » . Passage à Phos 200K une à deux fois par jour.
Au 4ème jour, franche amélioration de l'ensemble des symptômes y compris la dyspnée.
Au 7ème jour, alors que tout allait bien, apparition brutale d'une douleur thoracique gauche intense aggravée par l'inspiration ( Phos 200 avait été continué une fois par jour pour un fond de dyspnée persistant) avec dyspnée au moindre effort et remontée d'une fièvre à 38°. Nuit blanche à cause de la douleur. La brutalité et l'intensité de la douleur et de la dyspnée me font évoquer un pneumothorax.
Un scanner pratiqué en urgence dit : « atteinte virale typique de Covid 19 d'intensité modére. Plusieurs segments pulmonaires ont un aspect en verre dépoli avec réticulation. Pas de signes de complication ».
« J'ai très soif, je bois des immenses verres d'eau. Tellement fatiguée... »
Prescription de Phosphorus MK à 14h : la patiente s'endort et se réveille à 18h : nette amélioration.
Le lendemain, après trois prise de PHOS MK elle a retrouvé son dynamisme, sa voix est claire et joyeuse, la dyspnée est très améliorée. Pas.de fièvre. Le résultat se maintient.
Jamais je n'avais eu affaire à un virus aussi retord. Les grippes, les infezctions bactériennes guérissent avec des 7 ou des 9CH, parfois des 15CH. Dans cette maladie, les dynamisations basses et moyennes paraissent inopérantes.

 

Cas de Nicole (Muriel Lagoutte Jean-Jacques Perret)

Le 06/04/2020 à 08:26, Muriel Lagoutte a écrit : « Hello Mon amie Nicole est de nouveau hospitalisée. Le souci avec le CoviD c’est qu’il fait sur réagir l’organisme. Jeudi elle est passée à 2 doigts de la mort
Son sur encombrement bronchique a généré une fibrillation atriale Bref, tu vois le tableau. Là les médecins ne savent plus quoi faire pour elle
Est-ce que l’homéopathie on pourrait trouver un traitement qui l’aiderait ? »
Bonjour Jean-Jacques, Je reçois ce message : Phos ou Am-c ?
Bises Muriel
@mon coeur va lacher aussi
Le 6 avr. 2020 à 9h5 , JJ <jean-jacques.perret726@orange.fr> a écrit :
Bonjour Muriel
Vite, Phos sans hésiter. On verra pour Ant-t si Phos n'agit pas. Est-ce qu'il y a moyen de l'approcher pour le lui donner?
Jean-Jacques
Le 6 avr. 2020 à 12:04, JJ <jean-jacques.perret726@orange.fr> a écrit :
"@mon coeur va lacher aussi » : c'est la bouffée d'adrénaline que connaissent tous les urgentistes. Tu vas t'habituer.
Bises
Jean-Jacques
Le 06/04/2020 à 15:19, Muriel Lagoutte a écrit :
Elle est maligne la copine mais n’a pas eu le temps de lui dire de ne prendre que qq globules. Donc la malade (Nicole) n’en a plus ...
Pffff...
Ps : ses poumons sont remplis de glaires d’après sa copine. Je m’interroge sur Ant-t si Phos 15ch n’a rien donné ou une dose unique ne permet pas de juger ?
Le 6 avr. 2020 à 15:28, JJ <jean-jacques.perret726@orange.fr> a écrit :
Il faut lui en redonner : une prise ne suffira pas
Le 06/04/2020 à 19:35:
« Merci Muriel de ton intervention. Quand j’ai découvert Phosphorus 15 dans le pot de pommade? j’ai pensé à toi. J’ai pris la dose complète.
Je suis nulle en homeo et ravie qu’on me propose un traitement. Je n’ai pas beaucoup soif mais je me force à boire parce que je n’urinais plus suffisamment quand on m’a enlevé ma sonde urinaire, posée avec lasilix en perf. Tout est rentré dans l’ordre en buvant normalement.
Je suis bien au lit sur le dos et je m’impose quelques heures par jour, au fauteuil. Pas de nausées, plus d’agueusie, tout me tente mais je bloque avec les quantités.
Mon problème est respiratoire : énorme inflammation à ce stade de la maladie, 2l d’O2 et essoufflement ++ quand je parle au tel. moins cet après-midi ( tiens tiens...)
Les pneumologues vont décider du traitement pour cette inflammation : anti interleukine 6 ou cortisone +++
Et je partirai en rééducation pulmonaire et musculaire pendant 3 semaines en soins de suite. Si tu as de bonnes idées en homéo mon fils m’apportera les tubes, ma fille est pharma et ils me donneront la livraison.
Merci Muriel je te raconterai la suite...Bises ? »
Moins Essoufflée cet après-midi -> on continue en 30ch qu’en penses-tu ?
Ma patiente de Nancy m’a écrit à midi : « Bonjour Muriel, j’ai l’impression de mieux respirer. Pas encore vu le pneumologue ce matin.
Mon fils va me déposer phosphorus 30 en TG. Je te tiendrai au courant.
Pour répondre à ta question, pas d’HE ni avant, ni depuis mon hospitalisation. Bises. »
Donc la dose de phosphorus 15ch a plutôt bien fonctionné. J’espère des nouvelles encourageantes ce soir...
Des nouvelles fraîches de ma patiente phos hospitalisée à Nancy :
« Merci Muriel. J’ai pris hier après-midi à 3 reprises 5 g de Phosphorus 30. Hier j’ai réussi à parler et longtemps au tel sans tousser. Hier soir on a
baissé mon O2 à 1l au lieu de 2 et ma sat se maintient à 95. Je vois le pneumologue ce matin. »
9 avril 10h : après 24 h de phos 30 ch, respiration quasi normale, arret de l’O2 et passage en maison de repos.

A signaler un facteur d'échec : une patiente était très améliorée après Phos 200K puis le remède n'a plus fonctionné, avec reprise progressive de la dyspnée. Elle l'avait laissé toute la nuir à côté de son portable. Chercher du Phosphorus en pleine campagne un samedi à 18h n'a pas été facile. Je
me suis souvenu qu'un de ses voisins prenait du Phosphorus en LM11. Quelques gouttes dans un peu d'eau déminéralisée et l'amélioration a repris dans la foulée !



De l'auteur : Docteur Jean-Jacques Perret




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