édité par: Odile Jacob en 0 /
368 pages; prix: 19 euros
sous référence ISBN:
Dans la specialité: Historique et divers
Commentaire de l'APMH:
LE SERIAL QUI LEURRE
Ongles arrachés, rectum amputé, le grand ventre inondé d’encre de seiche, quatre déodorants rituellement posés autour du cadavre, trois boules blanches qui pourraient bien être des granules homéopathiques – tel est l’hallucinant départ du dernier roman policier d’Eric Nataf dans lequel l'assassin utilise la symbolique des symptômes à usage homéopathique pour commettre ses crimes. Il n’y a rien d’étonnant, dans ces conditions, à ce qu’il s‘intitule « Le mal par le mal » .
Et ce n’est pas tout : le commissaire découvre sur les lieux du crime des objets qui appartiennent à son propre passé… De passages glauques en scènes éprouvantes, avec des détours par la matière médicale homéopathique et le siège parisien du laboratoire Biron, nous avons envie de connaître la suite.
Ce livre est fort bien écrit, par un vrai romancier, plus que prometteur. J’ai cependant été personnellement gêné par les inexactitudes qui concernent l'homéopathie, comme par exemple simillinum au lieu de simillimum, terme qui s'applique au médicament indiqué par les symptômes du patient. Ç'aurait pu être un très bon polar, mais il n'est que bon, car l’auteur a cédé à la facilité dans la résolution de son énigme. J’ajoute, pour être complet, qu’autour de moi les personnes qui l’ont lu ont plutôt apprécié.
Alain Horvilleur.