Spécialité de l'article : Historique et divers
Parution du 01/01/2002 pour la lettre n° 28
Le docteur Sarembaud poursuit en ce début du XXI ème siècle, une réflexion sur la place de la médecine homéopathique. Nous avons jugé utile de vous faire connaître l’essentiel de ce travail “ Le fond et la forme, idées pour la promotion de l’homéopathie”. Nous publions cet extrait, avec l’accord de l’auteur, car il retrouve le thème de l’enquête que nous menons dans notre journal.
Son développement n’a pas suivi le cours officiel de la médecine pasteurienne; les médecins qui la pratiquent sont encore trop rares dans les hôpitaux et son enseignement universitaire est limité à seulement huit centres hospitalo-universitaires français. De là une question centrale doit être posée: “Comment l’homéopathie fidèle à sa méthodologie particulière, peut-elle trouver sa place dans le système de soins du vingt et unième siècle?” Et pourtant son identité s’est affirmée, son audience est devenue internationale, les médicaments sont préparés selon un protocole strict et très contrôlé. En 1997, la rencontre officielle, voulue par le Professeur Bernard Glorion, entre des conseillers ordinaux et des représentants des médecins homéopathes aboutit au rapport de la commission d’étude sur l’homéopathie qui propose la définition suivante :
“ L’homéopathie est une méthode thérapeutique basée sur le trépied conceptuel de Hahnemann similitude, globalité, infinitésimalité - Administration à des doses très faibles ou infinitésimales de substances susceptibles de provoquer à des concentrations différentes chez l’homme en bonne santé (pathogénésie),des manifestations semblables aux symptômes présentés par la maladie.
L’application correcte de la méthode implique, après diagnostic, la comparaison par le médecin de l’ensemble des symptômes de l’affection et des réactions individuelles du patient avec la pathogénésie des médicaments utilisables.
Dans l’optique d’être non seulement présent, mais actif dans le nouveau siècle, dans le futur millénaire, l’homéopathie et ses défenseurs veulent ainsi refuser le dogmatisme et choisissent une efficacité qui respecte l’individu tel que Hahnemann l’avait énoncée :
L’idéal thérapeutique consiste à rétablir la santé d’une manière rapide douce et permanente, à enlever et à détruire la maladie dans son intégralité par la voie la plus courte, la plus sûre et la moins nuisible, cela d’après des principes clairs et intelligibles.
Cette démarche française s’appuie sur le fait que les médecins sont avant tout pragmatiques et exigeants sur l’étude clinique. Pour propager l’homéopathie , il est indispensable de continuer ce travail de reconnaissance et d’institutionnalisation qui passe par :
L’homéopathie doit maintenir ses vertus fondamentales pour lesquelles nos prédécesseurs ont œuvré. Ce fond est le contenu, la trame qui rassemble la théorie et la pratique, le creuset qui réunit les homéopathes dans une communication permanente. La forme consiste dans l’image donnée par les homéopathes en vue d’améliorer la prescription et son enseignement c’est-à-dire spécialement sa transmission. Si ces deux éléments de la chaîne sont suffisamment solides, l’homéopathie sera de plus en plus reconnue comme un élément indispensable au savoir médical, en fait à celui de l’humanité.
Cette réflexion du Docteur Alain Sarembaud confirme que le médecin homéopathe est un universitaire praticien de formation ayant acquis un plus, en se formant et en appliquant une méthode thérapeutique qui est souvent complémentaire. Elle prouve l’importance du travail de votre praticien de se tenir au courant des évolutions médicales dont certaines sont proches des notions définies par Hahnemann, il y a 200 ans...
Le Docteur Alain Sarembaud
Secrétaire de la Fédération des Sociétés médicales homéopathiques Administrateur de la Société française d’Homéopathie
1er vice-président du Syndicat National des Médecins homéopathes français