Spécialité de l'article : Agro-homéopathie
Parution du 01/06/2019 pour la lettre n° 91
De numéro atomique 14 et de masse molaire 28.0855g/mol, le Silicum possède quatre électrons externes de valence et des états d'oxydation de +2, +4 et −4 avec son point de fusion à 1 410 °C et son point d'ébullition à 2 355 °C.
Dans le tableau périodique des éléments, il est entouré d’éléments reconnus comme essentiels comme le bore, le carbone, l'azote (N), l’oxygène, le phosphore (P) et le soufre.
Pour les plantes, il joue un rôle important dans la défense contre les stress abiotiques incluant la toxicité des métaux, la sècheresse, la salinité et les déséquilibres nutritifs, et les stress biotiques incluant les ravageurs et les pathogènes
Complétement ignorée par l’agriculture, il est très présent dans le sol, mais sous forme de silice SiO2 non disponible pour la plante. Sa forme assimilable, l’acide ortho-silicique Si(OH)4 est très peu présent dans le sol.
La silice est composée de silicium et d’oxygène. Il existe 3 isotopes stables de silice, possédant les numéros atomiques 28, 29 et 30, et 5 isotopes radioactifs de numéros atomiques 25, 26, 27, 31 et 32. La silice a été peu étudiée dans le domaine de l’agriculture. Elle ne figure même pas parmi les 15 éléments absolument indispensables pour la plante, à savoir : C, O, H, N, S, P, K, Ca, Mg, Fe, B, Mn, Mo, Cu, Zn. Pourtant les cendres des graminées et de nombreux arbres, sont majoritairement constitués de silice.
Après l’oxygène, le silicium est l’élément le plus répandu sur Terre (26,7 %). Cet élément, a joué dans la jeunesse de la Terre un rôle similaire à celui joué par le carbone actuellement. Avec la solidification de la planète Terre, en lien avec la formation de la lune, le carbone a progressivement pris la place du silicium dans la formation de la vie. Les algues siliceuses (diatomées) sont des vestiges de cette vie basée sur la silice. La matière sèche végétale des diatomées est constituée à 71 % de silice. Elles ont contribué à la constitution d’importants dépôts de farines fossiles. Les diatomées sont encore aujourd’hui les représentants terrestres d’une vie passée basée sur la silice. Leur teneur en silice dépasse de 6 à 7 fois leur teneur en carbone.
Silicea est obtenue par Trituration de silice précipitée pure extraite du cristal de roche selon le procédé décrit par Hahnemann dans « les maladies chronique »
A/ Généralités :
Les essais menés en
particulier par Kaviraj, confirment que Silicea est l’un des remèdes clé en homéopathie agricole.
En dehors de l’homéopathie, la silice n’est pas connue comme remède à usage interne, sauf en agriculture biodynamique. C’est Hahnemann qui l’a introduite dans la médecine. Grâce à sa méthode de réduction des substances insolubles, il a pu en libérer et révéler ses propriétés médicinales. La silice représente une grande partie de la croute terrestre. Le sable de mer (Silicea maritima) est essentiellement composé de silice. Celle-ci puisée dans le sol par la plante, se dépose sur les parois interne de la tige, de la gaine ou de l’écorce. C’est grâce à elle que les végétaux se maintiennent droit. Un manque de force est donc un indicateur majeur pour Silicea.
Les plantes de type Silicea poussent dans des sols sablonneux, où elles n’auront pas de soucis. Ce sont les végétaux qui ne proviennent pas de ces sols qui rencontrent des problèmes. L’acide silicique est un composant des cellules du tissu conjonctif. L’épiderme forme une enveloppe protectrice autour du cambium où Silicea donne de la force aux molécules longues de la fibre. Un excès de silice endommagera l’écorce d’arbres en bonne santé, provoquant leur mort. Les suppurations que cela peut provoquer sont suffisantes pour détruire une plante. La pratique confirme, avec des résultats remarquables, son utilité en cas de dépérissement. Un jeune arbre qui dépérissait, auquel il ne restait plus que le quart de son écorce qui ne tenait plus bien et qui s’asséchait, reçut une dose de Silicea en 6 DH. Le jour suivant, l’écorce était de nouveau attachée au cambium et une semaine plus tard, on pouvait voir de nouvelles pousses et des feuilles sur les branches supérieures.
Silicea est le véritable polychreste de l’agriculture. Si on le comprend bien, et si on saisit la vaste étendue de son action, on ne rencontrera pas de problème. Aucun remède n’exerce une action aussi profonde sur la vie des plantes et aucun remède n’a de spectre aussi large :
1/ Sans silice aucune végétal ne peut tenir debout. Elle agit sur les cellules, et sur les tissus des plantes, en leur conférant force et endurance, et en régularisant tous les processus cellulaires, y compris la reproduction. Les silicates constituent la plus grande part de l’écorce terrestre et de la couche supérieure (la lithosphère) ; on trouve des millions de tonnes d’acide silicique dans les lacs et les mers, ainsi que dans les organismes vivants. Dans les végétaux, l’acide silicique
représente la matière de soutien. On le trouve en abondance dans les algues, les prêles (Equisetum) et les renouées (Polygonum) et dans les graminées.
2/ En tant que colloïde hydrophile, il contribue à la rétention d’eau, jusqu’à de nombreuses fois son propre poids. Grâce à cette qualité, les plantes qui poussent sur des sols arides ou caillouteux peuvent se constituer d’énormes réserves d’eau. La rétention d’eau des sols riches en silice, dans des biomes désertiques prouve sa capacité à retarder la sècheresse.
3/ Une seule dose de Silicea suffit en général pour aider à la production de graines qui pourront mener des vies saines dès leur semis, chez les vivaces et chez les biannuelles. Élément de construction, la silice est aussi importante que le carbone pour la vie des plantes et pour la fabrication des tissus protecteurs. Silicea (minéral de la lune), présente en général des aggravations, parfois des améliorations, à la pleine et à la nouvelle lune. Ce qui confirme bien la relation de cet élément à la lune.
4/ une autre caractéristique de Silicea est sa capacité à instaurer une floraison précoce. Cela lui ouvre des perspectives comme herbicide, puisqu’il empêche la formation des graines chez les plantes adventices annuelles. Dans ce cas, il faut l’appliquer deux fois en deux jours. Pour contrer l’apparition des adventices, ou les problèmes qu’elles engendrent sur de vastes étendues, il faut pulvériser Silicea deux fois ou plus, sur dix jours, afin d’empêcher les graines de se former, puis il faut semer la culture avec la dernière application.
Des expériences menées par Kaviraj avec les cultivateurs de cannabis en Australie et aux pays bas, ont démontré que Silicea a permis une augmentation des récoltes de cannabis allant de 30 à 50%. De ces résultats, nous pouvons extrapoler que d’autres plantes pourraient également produire plus de fleurs, ce qui pourrait être très intéressant pour les producteurs de fleurs
5/ Silicea pourra aussi contribuer à la stimulation de la germination. Dans ce cas, il ne faut l’administrer qu’une seule fois, lors de la plantation. Cela favorisera l’apparition de racines fortes, de pousses et de feuilles fermes.
6/ On peut également utiliser Silicea comme tonifiant général, pour les plantes affaiblies, chétives et de petite taille.
7/ Appliquée après la floraison, Silicea, favorisera l’installation des fruits.
8/ Silicea fait merveille sur les sols sablonneux et malgré un environnement difficile, il permet
aux plantes de s’épanouir. On peut aussi l’utiliser sur des sols où tout parait normal et où, néanmoins, subsistent des végétaux chétifs, et également sur n’importe quelle plante, au moment des semis ou encore comme protection contre le mildiou el les moisissures, pour aider les cellules affaiblies, l’épuisement, la production de fruits, les effets de la foudre, la transplantation, la fourniture d’engrais verts, pour toutes les maladies, affectant l’écorce et dans les cas de dépérissement.
En bref Silicea et ses préparations ont un effet sur les plantes à tous les stades de leur vie, comme aucun autre remède ne peut le faire. Leur action est profonde, durable dès la première application. C’est un remède de terrain de tout premier ordre. Il est l’antidote de Manganum-acetilicum, en cas d’intoxication au manganèse. Dans les sols sablonneux, il modifie l’ionisation des particules qui passent de l’état hydrophobe à l’état hydrophile. Ainsi les défauts de ces sols sont corrigés, et les plantes peuvent immédiatement commencer à prospérer. Ce sont de tels essais qui ont conduit à l’idée d’utilisation comme l’aide à la germination, ce qui s’est avéré tout à fait probant pour le gazon. Il semblerait possible de combattre la désertification avec moins de peine et de spéculations, grâce à Silicea, Calcarea, Equisetum, et Polygonum. Hahnemann nous a laissé entendre qu’il faut accorder la plus haute importance à l’environnement dans lequel vivent nos patients. Un désert est principalement constitué de sable...
Les préparations de Silicea doivent être utilisés avec précaution, car si Silicea peut contribuer à reverdir le désert, il peut aussi contribuer à le créer très rapidement, et avec des effets dévastateurs. Silicea est l’une de ces puissances naturelles, capables de guérir, tout comme de détruire, selon l’habilité du praticien.
Silicea a eu d’excellents résultats en Australie, au club de Boulingrins de port Bouvard, où le gazon a recouvert des parcelles de terre nues en moins de deux semaines. Des surfaces de 10 mètres sur 40 ont été rapidement couvertes par une herbe résistante, qui ne rencontre pratiquement aucun problème de fusariose pourtant si fréquente. Les brulures en plaque ont été éradiquées, l’herbe des bois est plus haute et plus forte, les plantes se maintiennent en meilleure santé ; quant au bois, il est plus dur et plus dense, et par conséquent plus résistant aux termites. Les arbres sont moins enclins au dépérissement, on
peut d’ailleurs soigner celui-ci, et les végétaux résistent mieux aux ravageurs et aux maladies ; enfin les fruits produits sont plus fermes, plus gros…
Tout cela, grâce à Silicea.
B/ Expérience clinique :
Dépérissement, floraison prématurée, herbicide, aide à la germination, tonifiant général, suite de choc de transplantation, rééquilibrage du sol, plantes affaiblies, plantes chétives, maladies de l’écorce ou de la gaine, chlorose, pucerons vers des bourgeons, acarides des agrumes, coléoptères des fruits secs…
C/ Apparence :
Chlorose : plantes affaiblies dont la croissance s’est arrêtée et qui ne s’épanouissent pas. Lorsque la croissance ne reprend pas après la transplantation, la plante est bien verte, mais ne prend pas. Racines visqueuses. Besoins de nutriments, mais incapacité de les assimiler. Tiges et petites branches fragiles, cassant sous la pression. Faiblesse de la sphère reproductive : les fleurs sont de petites taille et chétives, étamines immatures, avec peu ou pas de pollen, les fruits ne parviennent pas à murir et tombent avant d’avoir atteint leur maturité. Dureté des feuilles et de l’écorce, les feuilles ont l’aspect de cuir, taches rouges, ulcération après la taille, la tempête ou tout dommage mécanique. Formation de cavité sous les excroissances de l’écorce, cancers des arbres.
Fleurs et fruits : Faiblesse du système de reproduction. Immaturité des fleurs et des fruits, pas de graines, vers du bourgeon.
D/ besoins en eau :
Nécessite plus de nutriments que d’eau.
NB : Silicea permet de nombreuses utilisations. Néanmoins, il ne faut sélectionner ce remède qu’en fonction des critères définis, et ne l’utiliser qu’avec les plus grandes précautions
E/ Relation
Comparable : Lap-a
Antidote : Mang-acet
Complémentaire : Calcarea
F/ exemple de traitement :
Mildiou de la tomate
Dépérissement du cyprès
Commentaire de la rédaction :
On peut considérer que Silicea est l’engrais homéopathique de nos jardins, attention toute fois à ne pas répéter la dose, si vous voulez obtenir des fruits, par contre à utiliser sans limite pour avoir des fleurs !