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ARTEMISIA-SARS-COV-2

par Françoise SAINT-DIDIER

( Médecin homéopathe, Retraitée)

Spécialité de l'article : Maladies infectieuses

Parution du 07/05/2022 pour la lettre n° 103

Il y a deux ans, nous commencions à entendre parler du SARS-COV-2
Il y a un an, je me suis interpellée face à la différence du nombre de cas entre les pays occidentaux et les pays d’Afrique sub- saharienne.
A titre d’exemple en novembre 2020, 2 230 571 cas confirmés en France, 53 506 décès annoncés pour une population de 67 850 000 habitants (soit 0.78 décès pour 1000 habitants). Au même moment au Bénin, 3 015 cas confirmés, 43 décès. Population de 12 565 000 habitants. (Soit 0.0034 décès pour 1000 habitants)
Je me suis dit que ce n’étaient pas les modes de vie et les climats différents qui, à eux seuls faisaient la différence.
Je me suis demandée si c’était à cause de l’hydroxy-chloroquine largement utilisée dans les pays impaludés, et prescrite en France avec succès en début de Covid, avant qu’elle ne soit fortement critiquée, puis testée à des doses excessives et finalement interdite.
Puis, j’ai évoqué une autre possibilité, à savoir l’Artemisia, elle aussi employée avec succès en phytothérapie, en prévention et en traitement des crises de paludisme.

J’ai alors décidé de me lancer dans le proving d’Artemisia. J’ai été aidée pour cela au sein de l’Ecole Belge d’Homéopathie. Pour rappel une pathogénésie (proving), technique mise au point par Hahnemann, permet de découvrir l’action thérapeutique des nouveaux remèdes homéopathiques. Des expérimentateurs en bonne santé, prennent suivant des règles bien précises quelques globules d’un remède. Les symptômes qui apparaissent chez différents expérimentateurs sont alors retenus.
Ce sont ces mêmes symptômes qui seront guéris par ce remède lorsqu’ils apparaissent chez une personne malade.
La souche utilisée fût un mélange de Artemisia annua, et Artemisia afra, cultivées selon les normes de l‘OMS au sein des Maisons de l’Artemisia, (fondation du Dr Lucile Cornet Vernet https://maison-artemisia.org. La tisane m’avait été offerte par mes amis béninois.

Pour l’étude complète de la pathogénésie : https://homeobel.eu/pathogenesie-dartemisia-annua-afra-12-2020/   (décembre 2020)

Durant l’expérimentation d’Artemisia annua afra qui a duré 40 jours, j’ai vu apparaitre chez les expérimentateurs (16 volontaires) des symptômes variés évoquant la Covid. Certains seront jugés banaux, comme c’est toujours le cas dans une expérimentation (maux de tête, vertiges, maux de gorge, conjonctivites, vomissements, diarrhées, frissons évoquant tout de même un syndrome viral)

D’autres symptômes seront plus spécifiques et correspondront à ceux divers et variés que nous avons vu apparaître chez les malades ces deux dernières années ; à savoir :

•    De la confusion+++
•    Un accablement écrasant. Un immense besoin de dormir. Une faiblesse avec tremblements.
•    Des modifications de l’odorat et du goût.
•    Des crises de hoquet.
•    Des douleurs thoraciques cardiaques.
•    De la dyspnée, même sans effort, avec sensations de rétrécissement.
•    Des pseudos engelures.
•    De violentes myalgies.
•    L’arrêt et la réapparition des symptômes.
A cela s’ajoutaient des thèmes (regroupement de symptômes) qui évoquaient fortement l’« ambiance Covid »
•    Un thème du masque qui cache l’expression du visage et empêche de communiquer.
•    Un thème de ne pas faire ce qui est imposé.
•    Un thème de se faufiler, de déjouer.
•    Un autre des situations dangereuses.
•    Un thème de l’intergénérationnel qui m’a évoqué ces « vieux » qu’il faut protéger et qui empêche les jeunes de s’amuser.
•    Un thème de la peur ou de l’absence de peur.
•    Un thème de la méfiance (de l’autre).

Pour moi, suffisamment de symptômes pour dire que le remède homéopathique, Artemisia annua afra, a sa place, à côté de nombreux autres, dans la thérapeutique homéopathique de la Covid.

Par la suite, j’ai pu le donner à une amie, qui ne retrouvait pas après la maladie l’odorat et le goût. Ce qui fut réglé après 2 doses différentes du remède. D’autres confrères ont pu également le constater chez certains de leurs patients.
Ce remède a également montré son utilité dans les fatigues post Covid persistantes. Une des expérimentatrices qui avait contracté l’infection Covid quelques mois auparavant, a retrouvé une énergie jamais connue jusque là, après avoir pris le remède. A l’heure actuelle, elle continue à le prendre pour maintenir ses anticorps, et c’est concluant.

A titre personnel, je pense qu’Artemisia pourrait également être utilisé en prévention à raison, par exemple, d’une prise en 30 ch tous les 30 à 40 jours. C’est plus facile chez nous que de trouver de la tisane.

Récemment de nombreuses études internationales explorent l’action de l’Artemisia sur les infections Covid 19. Des publications récentes de la Pr Pamela J. Weathers montrent l’action positive de la tisane d’Artemisia sur le coronavirus, même sur le variant delta.
L’OMS commence enfin à s’y intéresser en souhaitant tester un médicament dérivé de l’Artemisia……

J’ai été un petit colibri en allant au bout de mon intuition et en réalisant une pathogénésie de cette formidable plante qu’est l’Artemisia. Je pense qu’elle aide beaucoup les populations d’Afrique subsaharienne à se défendre à la fois contre le paludisme et contre la Covid. Et je m’en réjouis pour eux.
Je souhaiterais que d’autres colibris homéopathes pensent à l’utiliser et à la prescrire. Artemisia le mérite. L’homéopathie aussi.

À ce jour il n’y a pas encore de maison Artemisia au Maroc, nous leur avons proposé notre collaboration pour en créer une ! Nous ne manquerons pas de vous tenir informés sur les suites données.

Artemisia

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