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Ruches et homéopathie. Cas frappants de guérison

par Machour Marzak

( Homéopathe)

Spécialité de l'article : Agro-homéopathie

Parution du 29/08/2019 pour la lettre n° 92

Préambule
• Les trois piliers de l’homéopathie

Loi de la similitude, mise en pratique par Samuel Hahnemann, par ses travaux sur le quinquina. Ladite Loi prend ses origines à l’antiquité grecque il y a 450 ans avant JC : Similia Similibus Curantur énoncée par Hippocrate.

Le principe d’individualité et de globalité en respect de l’individu et de son environnement. On prend en charge la personne malade dans sa globalité : mentale, émotionnelle et physique, en effet chaque être est une copie unique, ses actions et ses réactions sont très spécifiques.

Le pilier technique du système est rassurant, nous pensons aux problèmes de xénobiotiques/bioaccumulations, la dilution est là pour dissiper cette crainte, d'abord, ne pas nuire. Précepte en rapport avec l'expression de l’antiquité grecque Primum non nocere d’une part. D’autre part, la dynamisation me dépasse pour l’instant, mais elle a fait ses preuves ! Une règle d’or, un remède unique à la fois, répétition prudence, la quantité minimale est de mise. Là aussi c’est rassurant on traite avec de la matière première puisée dans la nature telle qu’elle est sans adjuvant, à dose infinitésimale, antidotable le cas échéant.

• La ruche une entité ou un troupeau ?
L’approche des professionnels comme le Dr. Rouchossé, véto-homéopathe d’Ardèche pour qui la ruche est une entité individuelle vue son comportement, et qu'il faut traiter comme telle quand elle est malade.

L'autre approche est que chaque abeille d'une colonie est un individu à part entière, qu’il faut traiter comme un troupeau malade ou comme des épidémies chez les humains : Pathologie de troupeau de Dr. Rouchossé Patrice Maladies chroniques, notion de maladies épidémiques, Hahnemann,

Abeilles infectées par le varroa

/>Dans ce sens, la faiblesse de la colonie est due à la faiblesse de l’individu. Cet individu est affaibli du fait de la perte de liquides vitaux, suite à des piqures successives causées par le varroa, acarien qui parasite la ruche et l’individu (fig.03).

Affection engendrant des ulcérations sur lesquelles le parasite suce l’hémolymphe des nymphes (14 jours chez les mâles, 12 jours chez les ouvrières et 8 jours chez la reine). Les locaux parlent de poux des abeilles.

Par analogie, chez les humains on traite les poux agents de la pédiculose corporelle avec Staphysagria d'après certaines sources. Qui figure dans la rubrique répertoriage au 1er degré du PC-Kent version 2.2.M, et dans sa copie sur le web, lien : http://www.homeopathie-online.com/Melanie_on_line :

PEAU / POUX (Voir Tête-Poux) : am-c, ars, lach, lyc, merc, nit-ac, olnd, psor, sabad, staph, sulph, vinc

Cas frappants d’essais et de guérisons
Un cas de deux ruches
Les essais présentés au congrès de Skoura en juin 2015 sont été réalisés avec 3 gouttes du médicament homéopathique 200K diluées dans 4kg de sirop hivernal à 50%, répétés deux semaines après.

Les mêmes essais ont été repris dès l’année 2016 avec le même succès à Taganzalt localité sur l’Oued Fint et au rucher de l’association Albisher à Skoura avec des granules du même remède en 7CH.
Figure 01 : Les deux ruches en question opérateur en action

• Situation : ruches infectées par le varroa (varroase)

Des abeilles aux ailes atrophiées, froissées, ou carrément sans ailes, des varroas qui sont rejetés, récupérés au-dessous des ruches, l’apogée de la situation vers la fin du mois février 2014. Plus de 10 varroas tombaient quotidiennement sur une surface de contrôle de 86cmX100cm. Outre des abeilles

Evolution populations

défigurées, le varroa perfore l’abeille au stade nymphe operculé et suce l'hémolymphe. La nymphe affaiblie, ses ressources limitées, les abeilles au stade adulte sortent sans ailes ou avec des ailes atrophiées.

Figure 02 : Abeilles aux ailes atrophiées

La charge varroase augmente d’année en année et entraine l’effondrement de la colonie : le cauchemar de l’apiculteur. La tactique systémique est donc de réduire la charge varroase au début de chaque saison à défaut de possibilité d’éradication définitive (fig.03). .

Figure 03 : Évolution du nombre d’abeilles et du varroa sur 1 saison dans 1 colonie

1/ Traitement : Ruches infectées par le varroa (Varroase) : Approche classique
China, Ledum palustre ou Staphysagria ?

Nous optons pour Staphysagria. Trois gouttes d’une potion de Staphysagria 200K diluée dans le sirop hivernal, répétée deux semaines après et éventuellement l’année d’après.

• Résultats :
Nous n’avons plus observé de rejet de varroa sur la surface de contrôle, ni de chute d’abeilles aux ailes atrophiées depuis, et cela deux années consécutives. En 2016 nous n’avons pratiquement pas noté des chutes de varroa durant la période critique, toutefois quelques spécimens d’abeilles aux ailes atrophiées sont observés au cours de la même période.
2/Traitement : Ruches infectées par le varroa (Varroase) : Approche miasmatique
Miasme : Agent infectieux dynamique, qui n’a aucune tendance spontanée à la guérison, il est transmis au conjoint et à la descendance ; son activité explique la tendance à la rechute et parfois même le blocage de l’action du médicament pourtant correctement sélectionné, une étape qui nécessite le recours à un médicament

Repertorisation varroa

homéopsorique ou le nosode afin de débloquer la situation et faire avancer le cas vers la guérison. Stratégie mise à l’épreuve chez les abeilles dès l’hiver 2019.
    Miasme syphilitique
Ulcération, destruction, et vieillissement prématuré miasme de la dégénérescence en action.
Répertorisation online : http://www.homeopathie-online.com/Melanie_on_line
Figure 04 : Répertorisation par Melanie online
•    Traitement : Ruches réinfectées par le varroa (Varroase),
Deux médicaments en tête coude-à-coude : Arscenicum et Ledum palustre, nous optons pour le végétal Ledum et l’essayons sur trois ruches pilotes, à élargir sur d’autres ruchers dès la saison 2019-2020.

•    Premiers résultats :
Les résultats obtenus, sont plus qu’encourageants, les essais seront étendus sur les ruchers de l’association Chems. Une association d’éleveurs d’abeilles, qui couvre 34 communes territoriales de la province d’Ouarzazate, avec en parallèle un projet d’élevage de reine et la réintroduction de l’abeille jaune pour une réhabilitation de cette variété d’abeille en voie d’extinction dans la zone. Cette variété est connue sous la nomination : Apis mellifera sahariensis (Baldensperger 1922), plus connue sous le nom d'abeille saharienne, abeille du Sahara ou localement d'abeille jaune.

Conclusion

Dans les deux cas, approche classique ou approche miasmatique, les résultats sont très encourageants.

L’isothérapie est aussi une voie à explorer, initiée chez les abeilles par Jean-Marie Danze, Licencié Sciences Chimiques, Ex Assistant à l’Université de Liège (Institut de Pharmacie), Consultant en Biophysique. Apiculteur,
E-mail: jm.danze@skynet.be
http://www.apiservices.com/ articles/fr/isotherapie_et_varroase.htm
http://www.danze-jm-biophysica.be/ISOTHERAPIE.pdf

L'apiculteur

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