Spécialité de l'article : Généraliste
Parution du 07/12/2011 pour la lettre n° 62
Une dysplasie cotyloïdienne des 2 hanches ajoutée à la pratique pendant plus de 20 ans du karaté en ignorant cette anomalie congénitale m’ont conduit à envisager une chirurgie de prothèse totale de hanche (PTH), tout d’abord à droite. La compensation sur la hanche gauche pendant plus de 2 ans et son état initial déjà préoccupant ont fait que la hanche gauche est devenue aussi douloureuse que la droite avec une impotence fonctionnelle importante. La décision, rare, de pratiquer une PTH bilatérale dans le même acte chirurgicale fut prise.
La technique adoptée fut ASIA (Anterior Supine Intermuscular Approach) qui permet un abord antérieur sans couper aucun muscle ni tendon.
Une préparation homéopathique fut mise en route dans les jours précédents avec Gelsemium pour le stress, puis dans les 48 heures avant l’intervention par Symphytum pour le traumatisme osseux, par Arnica pour les hématomes et saignements, par Rhus toxicodendron pour les muscles traumatisés, même si non sectionnés, par Ruta graveolens pour les ligaments étirés, par Opium pour la reprise du transit et les nausées des antalgiques morphiniques, par Silicea pour la cicatrisation, et par un cocktail associant Nux vomica + Berberis vulgaris+ Solidago + Chelidonium majus pour faciliter l’élimination de l’anesthésie.
Résultat des courses : en salle de réveil, nous n’étions que 2 sur 6 à ne pas vomir suite aux morphiniques (je ne sais pas si l’autre rescapé avait pris de l’homéopathie) ; à J1 je béquillais 50 m dans les couloirs quand les opérés d’un seul côté se trainaient avec des cadres ; à J2 je partais seul faire mes radios de contrôle, et montais et descendais une dizaine de marches sous les yeux jaloux des autres opérés ; à J3 le chirurgien décidait ma sortie au matin ; et pendant tout ce temps, en dehors de la première nuit où la morphine fut nécessaire, je ne réclamais aucun antalgique supplémentaire au protocole établi contrairement à l’ensemble des pensionnaires d’après les dires de l’équipe soignante.
Cela ne prouve rien, simplement qu’il y a un faisceau d’observations tendant à démontrer un avantage à la préparation homéopathique lors d’un acte chirurgical.
Pour le moins cela aura intrigué toute l’équipe de soignants, et notamment la kinésithérapeute qui s’est jurée de se pencher sur cette thérapeutique ici toute préventive.