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Coup de cœur !

par Léon SCHEEPERS

( Docteur homéopathe)

Spécialité de l'article : Généraliste

Parution du 08/09/2025 pour la lettre n° 117

Qu’elle est donc fragile, la santé ! Celles et ceux dont l’état général est compromis en témoigneront. Une santé déficiente engloutit avec elle tant de perspectives d’avenir ! Or, c’est souvent la chance ou la malchance qui en décide. Une maladie génétique constitue un de ces hasards malencontreux. La plupart des gens considèrent heureusement la santé comme allant de soi. La mission première du médecin est de maintenir ces personnes en bonne santé. Il dispense des conseils d’hygiène de vie classiques, bien sûr. Et quand il le faut, il prescrit un traitement destiné à stimuler l’immunité du malade. Il s’érige ainsi en gardien de la santé de son patient, en garde du corps de la salutogenèse et, quand il le faut, de la pathogenèse.
Léon Scheepers est médecin généraliste (KU Leuven, 1980) et travaille dans un cabinet médical multidisciplinaire. Ce livre esquisse ses quarante ans de carrière.
L’Apmh a eu un coup de cœur en lisant ce livre, très complet, qui retrace l’évolution de la médecine moderne, dans son environnement, qui rappelle les 3 lois de l’homéopathie éclairées par 40 anecdotes de ses 40 ans de pratiques ! S’en suit des réflexions sur la crise du Coronavirus, sur la situation de l’homéopathie en Belgique, sur l’histoire, sur la médecine, la presse et enfin les patients. Vous l’aurez compris, un livre très complet.
Et nous avons la chance que le docteur Léon Scheepers accepte de vous faire partager une de ses anecdotes dans chaque lettre de l’Apmh !
Merci donc de trouver dans cette lettre la première des anecdotes :

Elise 10 ans
Je vois Elise pour la première fois en novembre 1987.Sa maman fait appel à l’homéopathie depuis 1984 parce que sa fille souffre d’une bronchite récurrente. La dernière radiographie en date montre un foyer d’inflammation étendu dans le poumon gauche et un début dans le poumon droit.
Quatre ans après le divorce des parents d’Elise, le père va s’installer dans les iles Galápagos, en Equateur. Son départ provoque un manque et une tristesse intenses chez la jeune fille. Ses résultats scolaires se dégradent. Son attention vagabonde également pendant d’autres activités, notamment la lecture. Elle manifeste un épuisement mental, une forte attirance pour le lait froid et un dégoût pour le poisson. Elle a peur de l’obscurité et demande systématiquement à son frère de dormir avec elle. Elle a aussi un énorme besoin de câlins.
La prescription de Phosphoricum acidum 200K réduit rapidement les foyers inflammatoires dans les poumons.
Le phosphore est un non-métal qui existe en diverses teintes. Le mot grec Φωσφόρος (phosphoros) signifie porte-lumière, en raison de la luminescence blanche de cette matière dans l’obscurité. Le phosphore rouge est utilisé dans les allumettes et est indispensable dans la production d’engrais synthétiques, sous la forme de super-phosphate. Les phosphates sont d’importants vecteurs d’énergie dans l’organisme humain. Ils jouent un rôle essentiel dans le système nerveux.
En médecine homéopathique, Phosphorus correspond à des personnes communicatives et empathiques, qui attachent beaucoup d’importance à la famille et aux amis dans leur vie. Elles sont sans cesse en quête d’unité. Il est frappant de constater que lors de la consultation, ces patients ont tendance à se pencher vers le médecin.
Le remède Phosphoricum Acidum est de l’acide phosphorique. On le prescrit en cas d’épuisement physique et mental. Il est comparable à la situation du sportif qui n’arrive plus à avancer à cause de l’acide dans ses muscles. Ces personnes peuvent aussi être aigries au sens figuré, parce qu’elles sont déçues de la vie. Elles ont souvent de grands idéaux, ce qui les expose à de nombreuses déceptions. Elles souhaitent l’unité.
Un divorce peut provoquer énormément de tristesse chez les enfants. Le cas de Ruben en est un autre exemple. Au cours de sa première année de vie, il développe quatre bronchites. L’année suivante, il est atteint de bronchite spastique et d’otites bilatérales. Viennent ensuite divers problèmes des voies respiratoires supérieures et une toux sèche et persistante.
Les médicaments homéopathiques apportent un soulagement, mais pas de solution durable. Je comprends mal ce qui se passe avec ce jeune garçon, jusqu’à ce que je m’intéresse à sa situation personnelle.
Ses parents divorcent lorsqu’il a trois ans et demi. Sa mère habite à Anvers et son père au sud de Bruxelles. Ils vivent donc dans deux mondes assez différents. De plus, Ruben est en pleine croissance et il grandit à vue d’œil. Je le soupçonne de vivre avec une grande tristesse. Sa situation le tracasse souvent.
Comme dans le cas d’Elise, je lui prescris Phosphoricum acidum 200K à l’âge de six ans. La toux qui le tourmente depuis trois semaines disparait comme par magie. La fréquence et l’intensité de ses infections des voies respiratoires supérieures diminuent jusqu’à disparaitre à leur tour.
J’ai pu confirmer que Phosphoricum acidum était bel et bien le remède constitutionnel d’Elise et de Ruben

Le livre Garde du corps

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