Spécialité de l'article : Agro-homéopathie
Parution du 31/08/2020 pour la lettre n° 96
Gale poudreuse Spongospora suterranea :
Sur racines on observe la formation de chancres, blancs au départ, puis brunissant par la suite.
Sur les tubercules, le champignon s’installe sous l’épiderme, où il forme des pustules de couleur claire, qui prendront une teinte foncée à maturité. Les pustules éclatent ensuite, et libèrent une masse poudreuse brunâtre renfermant les spores. Les symptômes ultimes de la galle poudreuse correspondent à de nombreuses petites dépressions liégeuses sur les tubercules entourées de morceaux d’épiderme déchiré.
Rhizoctone brun Rhizoctonia solani est responsable de la fonte des semis chez plusieurs espèces de plantes cultivées. Ce champignon peut coloniser un grand nombre de boutures, de jeunes plantules et jeunes plants entraînant des pertes importantes en quelques jours seulement, en particulier
pour les cultures sous-abris. On remarque souvent un mycélium brun clair (semblable à une toile d’araignée) lorsque les plateaux de semis sont attaqués sur le sol ou sur les portions végétales affectées. Cela se produit surtout lorsque le taux d’humidité est élevé. Les plants affectés par le rhizoctone aérien flétrissent, s’affaissent au sol et dépérissent entièrement.
Sur gazon, il forme des taches irrégulières brun clair à rougeâtres, d’un diamètre de 5 à 80 cm, parfois bordées d’un anneau gris bleu. Les racines et les tiges peuvent aussi être attaquées alors que le collet des racines et la pointe de végétation demeurent intacts.
Sur pomme de terre, les symptômes se manifestent par une mortalité des germes, et donc par un manque à la levée, une levée inégale ou
tardive des plants, une faible vigueur, des lésions ou des chancres brun foncé sur les nouveaux germes. Les symptômes sur feuilles se traduisent par un jaunissement de la marge, une coloration rose à rouge du limbe, l’enroulement et le flétrissement des feuilles ; et la présence de petits tubercules aériens à l’aisselle des feuilles basales. Au niveau de la tige, on constate la présence d’une coloration brun rougeâtre à brun foncé de l’épiderme, conduisant à la formation de chancres déprimés, parfois longs, craquelés et profonds sur les plants matures ; la réduction du nombre de tiges par plant. Dans le cas d’infection grave et en conditions humides, on peut remarquer la présence d’un mycélium blanc grisâtre dans la partie basale de la tige près du sol. Ce mycélium est superficiel et facilement enlevé par frottement. Parfois les
chancres ceinturent toute la tige, interférant avec la circulation de l’eau et des minéraux. La production de tubercules est groupée à la base de la tige. Sur les radicelles, on peut observer la présence de taches brun rougeâtre à brun foncé, profondes et fendues, qui causent des retards de croissance ou la mortalité. Le champignon affecte les racines à différents endroits. On peut aussi observer la production de tubercules aériens à la surface du sol.Les stolons peuvent avorter, et présentent des taches brun rougeâtre à brun foncé, profondes et fendues, qui cause des retards de croissance ou la mortalité, interférant dans la translocation de l’amidon vers les tubercules. Les tubercules, au nombre faible, sont de grosseur réduite, avec présence de sclérotes bruns à noirs à la surface du périderme, et parfois au point d’attache du stolon au tubercule.
Les sclérotes sont très visibles sur les tubercules lavés, car ils résistent au lavage. La pelure est rugueuse mais la chair n’est pas touchée. Dans le cas de fortes infestations, les tubercules se déforment.
Les nématodes à galles, Meloidogyne spp, ou nématodes des racines noueuses sont des vers de la famille des Tylenchida, découverts au XIXème siècle comme étant des phytoparasites de cultures. Ils entraînent sur les racines des plantes qu’ils parasitent, la formation de nodosités, renflements caractéristiques ou galles, très facilement reconnaissables et qui peuvent envahir tout le système racinaire en cas d’attaque prononcée. Ils sont de plus extrêmement répandus : on les rencontre dans toute la zone intertropicale et dans les régions tempérées chaudes (pays du bassin méditerranéens, par exemple) et il est pratiquement impossible de
cultiver une plante sensible dans toutes ces régions sans qu’elle soit atteinte par les Meloidogyne. Certaines espèces remontent même assez au Nord en Europe et on les trouve fréquemment dans les serres des pays tempérés froids.
Les symptômes causés par les Meloidogyne sont une diminution du système racinaire, une distorsion de la structure racinaire ou l’augmentation du diamètre des racines, et la présence de nodosités. La plante va alors jaunir, flétrir et une perte de rentabilité sera observée. Les symptômes s’apparentent à des déficiences nutritionnelles d’une plante cultivée sur un sol « fatigué »
Le nombre d’espèces végétales sensibles aux Meloigyne est très élevé. Plus de 2000 espèces (chiffre en constante évolution), allant de la flore spontanée à
l’arboriculture, en passant par les grandes cultures, les cultures maraîchères, l’horticulture ornementale…
Les dégâts causés par les Meloidogyne aux cultures maraichères, principalement aux cultures de tomate sous-abris dans la région de Souss-Massa au Maroc sont considérables. Au niveau mondial, les pertes dues aux nématodes sont supérieures à 100 milliards d’euros/an dont la majorité est due aux Méloidogyne qui sont devenus l’un des problèmes phytosanitaires les plus aigus en milieu tropical et l’un de ceux pouvant limiter la production agricole, base du développement de ces régions.
E/ Relations
Antidoté : Sulphur,
Inamicale : Kali, Molybdenum,
Antidote : Ferrum, sulphur
Comparable :
;
• Calcium : Ferrum-m, Magnesia carb, Manganum, Phosphorus, Sulphur, Chamoumilla, Kali carb
• Cuivre : Silicea, Ferrum- m ; Phosphorus, Sulphur, Molybdenum ;
• Fer : Manganum, Cuprum-m, Kali carb, Phosphorus ;
• Phosphate : Natrum-m, Ferrum-m, Calcarea Carb, Kali nitric, Manganum ;
• Soufre : Calcarea Carb, Cuprum-m,