Spécialité de l'article : Vétérinaire
Parution du 10/12/2016 pour la lettre n° 81
Non ce n’est pas une fable de La Fontaine, mais une histoire vécue qui mérite que l’on s’y attarde !
Pierre C. est venu à l’homéopathie le 19 juin 2012, pour accompagner un cancer de la prostate traité de manière conventionnelle (chirurgie, rayons et hormonothérapie) depuis 2003.
Il est l’aîné de huit. Il a quatre enfants. Son épouse est dépressive depuis 1973, il est à ses petits soins. Depuis 1988 hypertension bien équilibrée avec un traitement minimum ; un rétrécissement aortique peu évolutif. Deuil du père (avc) en 1991, deuil de sa mère en 2000 à 93 ans. Pathologie cardiovasculaire des parents. En 2003 cancer de prostate .13 ans de recul !
C’est un homme très consciencieux présentant les documents médicaux bien classés à chaque consultation, au contact agréable, qui m’apporte un pot de miel, que je lui achète, à chaque saison.
En effet, depuis l’âge de vingt ans il se passionne pour les abeilles, assiste à des congrès, entretient trente-deux ruches mais doit les défendre contre les frelons asiatiques.
De mon côté j’ai appris des vétérinaires belges, lors des congrès du Centre Liégeois d’Homéopathie (CLH) que le remède de l’animal (et peut-être des plantes ?) est celui du maître. Or une bonne partie de ma patientèle est dans la culture et l’élevage.
Le frelon s’introduit dans la ruche en tuant des ouvrières et va pondre dans les alvéoles.
Au cours des treize consultations avec remède unitaire pour chacune d’elles, son remède du début prescrit le plus souvent (six fois), dont dernièrement, est PHOSPHORUS. Un autre remède a attiré mon attention avec pour symptôme « rêve d’abeille », c’est PULSATILLA.
Les autres remèdes ont été Arsenicum album deux fois et Calcarea carbonica cinq fois.
A la dernière consultation, le remède de l’apiculteur le plus homéopathique étant PHOSPHORUS il reçoit pour lui une dose en XMK (10000) et il va répartir le même remède mais en 30 CH 1 fois par mois dans ses ruches.
Je ne lui ai suggéré de traiter ses abeilles que depuis un an. Il a accepté de répartir PHOSPHORUS 30 CH en solution dans la nourriture d’automne dans ses deux ruches, l’effet a été assez fabuleux. Au printemps le démarrage a été très rapide. Deux hausses très vite remplies, 65 kg de miel et les ruches se portent bien.
Pourquoi cette analogie entre l’homme et l’animal et, peut-être entre le végétal, l’animal et l’homme ? La réponse est peut-être dans la dépendance du milieu pour la survie quantitative, dans le relationnel pour la qualité de vie. C’est cette notion que j’applique dans ma patientèle et ce, depuis de nombreuses années. J’inclus dans mon information l’état de santé des élevages (ou animaux de compagnie) et des cultures (y compris plantes ornementales). Je me réfère à la rubrique mentale « amour des animaux ».
A côté de la similitude, Il existe une deuxième condition, c’est que le remède confirme son efficacité sur le maître (ou la maîtresse). Pierre C. est asymptomatique du côté génito-urinaire, son PSA est stable passé de 3,9 u à 6,4 entre 2012 et 2016 il est encore sous hormonothérapie. Deux de ses frères en sont atteints. Stabilisé aussi du côté cardiovasculaire. Actuellement cela fait quatre ans de recul depuis le traitement homéopathique et conjointement une réduction du traitement allopathique en posologie et en fréquence. Etat de santé contrôlé régulièrement par le cardiologue et l’oncologue.
Voici mon hypothèse d’action sur les abeilles : à leur qualité de gentilles, consciencieuses et solidaires, ont-elles ajouter le « courage » pour vaincre l’ennemi ? Phosphorus (1er degré) et Pulsatilla (2è degré) figurent tous deux dans cette rubrique.
En conclusion, ne croyez surtout pas ce que je dis mais essayez !