Spécialité de l'article : Historique et divers
Parution du 04/07/2012 pour la lettre n° 64
Une étude a été menée par IPSOS (leader dans le domaine des enquêtes, sondages, études) à la demande du laboratoire Boiron pour savoir où se situe le français par rapport aux médicaments homéopathiques. Une enquête nationale a donc été réalisée auprès des français en janvier 2012.
Les résultats qui en ressortent et que vous allez découvrir sont plutôt rassurants et encourageants.
L’utilisation des médicaments homéopathiques est de plus en plus développée chez les français. 56 % des français utilisent des médicaments homéopathiques (+ 17 points par rapport à 2004). Autre chiffre encore plus important : 36% des français les utilisent régulièrement (surtout chez les femmes et les personnes vivant en province). Ces résultats sont soutenus par le fait que 70 % des français pensent que le recours aux médicaments homéopathiques va se développer dans les 5 années à venir.
L’image des médicaments homéopathiques : souvent l’homéopathie souffre de préjugés lourds, comme son effet placebo, l’absence de preuves scientifiques concernant ses résultats…L’enquête 2012 montre que l’efficacité et l’innocuité constituent les caractéristiques principalement appréciées pour les médicaments homéopathiques. En effet, en comparaison aux médicaments allopathiques, l’homéopathie jouit de bonnes notes : 7,2/10 pour son côté naturel, 7,1/10 pour son respect de l’organisme, 7/10 pour son respect de l’environnement, 7/10 pour son utilisation chez les femmes enceintes...
Les médicaments homéopathiques gagnent donc de la crédibilité auprès du public français. 77% des répondants font confiance aux médicaments homéopathiques au même niveau que les antalgiques.
Le seul point d’ombre reste encore ce manque d’information sur l’homéopathie, sa difficulté d’accès. En effet, les français voudraient des médicaments homéopathiques plus présents à l’hôpital (90 % contre 79 % en 2003 Ipsos). 83% des français aimeraient se voir proposer plus souvent des médicaments homéopathiques par les professionnels de santé.
Au niveau de la formation des professionnels de santé, les français expriment le besoin et la nécessité d’intégrer l’homéopathie dans la formation initiale des prescripteurs (94 % dont 57 % « tout à fait d’accord »). Ils voudraient également disposer de plus de professionnels compétents (90 % dont 54 % « tout à fait d’accord »).
Pour finir, 77 % des français considèrent que les médicaments homéopathiques devraient être prescrits plus souvent en premier recours lorsque cela est pertinent.
Le principal problème reste le fait d’une mauvaise information sur l’homéopathie qui en fait une pratique mal connue ou très peu connue.