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DEVENIR VETERINAIRE HOMEOPATHE EN 2016 ?

photo de l'auteur
par Jacques Millemann
( Vétérinaire homéopathe)


Spécialité de l'article : Généraliste

Parution du 10/03/2016   pour la lettre n° 78


Quelle idée ?
En effet, une fois sorti de l’école vétérinaire et la thèse déposée, le jeune étudiant peut s’installer à son compte ou comme assistant.  Pourquoi dès lors vouloir reprendre des études considérées comme marginales ? Est-ce pour perdre son temps dans des consultations plus longues, plus minutieuses pour ne vendre que des tubes de granules  fort bon marché alors que l’on a droit à une marge de 33 % sur le prix de vente du médicament ? De plus, si l’on réfléchit un peu, on doit avouer que la clientèle devient invendable par manque de successeurs spécialisés possibles.
Il faut avoir, chevillée au corps la vocation de chercher encore et toujours, la volonté de guérir et comprendre que la science officielle n’est pas toute puissante et a parfois ses contradictions.

L’évolution
Personnellement je suis devenu homéopathe en constatant des incohérences dans la médecine que mes professeurs m’avaient enseignée, dans les traitements en vogue notamment en dermatologie et rhumatologie.  En effet quand l’arthrose fait souffrir et boiter l’animal, on préconise un traitement à base d’anti-inflammatoires alors qu’il s’agit d’une usure des cartilages.  Les corticoïdes apportent en effet un soulagement immédiat de la douleur mais provoquent à terme un effet secondaire grave en déminéralisant encore plus une articulation qui est déjà en train de perdre son calcium.  Voyons aussi le cas des allergies : ces intolérances se traduisent souvent par une éruption plus ou moins prurigineuse. Les tentatives de désensibilisation sont d’une efficacité douteuse, et aboutissent parfois à une autre allergie. On tartine des calmants (corticoïdes) qui soulagent ce symptôme gênant mais laissent subsister le désordre profond. Au bout de quelque temps ce dernier se manifeste par un autre symptôme plus gênant : l’asthme ! Etc… J’ai donc cherché d’autres voies thérapeutiques. En discutant avec des confrères, j’ai alors découvert l’homéopathie et fourré mon nez dans d’autres ouvrages. Le premier était le catalogue du laboratoire Novalt qui pour chaque remède (souvent des complexes) présentait une matière médicale sommaire des divers constituants. Essais, erreurs, succès et lectures puis séminaires m’ont fait découvrir matières médicales et répertoires.  Au fil des années, avec les progrès, la part de l’homéopathie prit le dessus sur la médecine que l’on m’avait enseigné à l’école pour devenir ma technique quasi exclusive avec l’ostéopathie crânio-sacrée.

Pourquoi ce chemin ?
Il y eut certes les succès, de plus en plus nombreux et sans effet iatrogène aucun.  Puis la constatation de la qualité de la guérison finit de me convaincre. Un seul remède pour tout l’organisme du patient remplaçait l’usage classique d’un médicament par symptôme. Le plaisir de soigner tout un troupeau frappé par une épizootie (grippe bovine, fièvre catarrhale ovine ou bovine avec un seul tube de granules, …) celui de guérir presque tous les cas de tétanos rencontrés, ou de voir un teckel paralysé amené sur les bras repartir en laisse une demi-heure plus tard est quelque chose pour un thérapeute. La conséquence immédiate est l’augmentation du nombre de clients et leur changement d’attitude. Les rapports ne sont plus ceux de client à praticien : ils deviennent plus humains, plus amicaux.
Il y a aussi la joie de réussir là où les collègues ont échoué. Constater que des poules pondeuses en élevage industriel, épuisées par une saison de ponte, peuvent remettre une coquille autour de leurs œufs, ou que dans un élevage industriel de porcelets (avec truies à l’attache), le centre de gestion agricole constate qu’une truie sèvre en moyenne un porcelet de plus par portée et ce sans antibiotiques, n’est certes pas anodin. Il avait suffi pour cela de donner 2 granules de Caulophyllum 30 CH, les 2 derniers jours de gestation. Les mises-bas se déroulaient sans problèmes, évitant toute souffrance fœtale et le redouté syndrome métrite – mammite – agalaxie de la truie.


Et les inconvénients ?
Il y en a effectivement mais ils sont et restent d’ordre matériel. Citons d’abord l’augmentation du temps passé en consultation et une certaine baisse du chiffre d’affaires (le bénéfice sur la vente des médicaments est comme chez le pharmacien de 33 %). N’oublions pas non plus les difficultés pour trouver un remplaçant.
Par-dessus le marché on se retrouve parfois en butte par les autorités officielles capables d’autoriser Opium à partir de la cinquième dynamisation centésimale hahnemannienne et d’interdire Cannabis même en très haute dynamisation. Il est vrai que le Médiator de sinistre mémoire ou l’hormone de croissance rapportaient plus et disposaient du soutien officiel de laboratoires. 


Alors pourquoi ce choix ?
La réponse tient en deux mots : la satisfaction intellectuelle d’une part, le bonheur de se sentir utile d’autre part.
Chaque cas clinique est comme un roman policier dont il faut trouver la solution. Pour ce faire on a quelques outils comme les matières médicales et les répertoires. Mais il faut d’abord bien les posséder, voire les affuter. Ensuite il faut bien observer et recueillir tous les indices, les contrôler, enfin les utiliser pour choisir le remède et attendre la réponse du patient.  C’est alors seulement que l’on voit si l’on a bien travaillé.
Voir que l’homéopathie permet en outre de se passer d’antibiotiques et de pesticides est en plus une belle satisfaction, car c’est un bon moyen de diminuer la pollution environnementale et de ne pas participer à la création d’antibio-résistances.
Ajoutons le fait que notamment grâce au nécessaire suivi des cas, les relations avec les clients changent et prennent vite une tournure amicale.

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